Aller au contenu

Sœurs du Saint-Cœur de Marie

Mère Gonzague

Le «Questionnaire spirituel» commenté

En 1993, Jean-Marie Hennaux s.j. a donné un commentaire exhaustif du Questionnaire spirituel de Mère Gonzague. Pour le découvrir le Questionnaire commenté, lisez cet article.

Une figure insolite

Aux commencements – I
Mère Gonzague, fondatrice des Sœurs du Saint-Cœur de Marie au XIXe siècle, est une figure que beaucoup diront «insolite». Pourquoi ? C’est ce qu’explique sœur Noëlle, dans la première des cinq vidéos consacrées aux «commencements» de la Congrégation.

L’arrivée à La Hulpe

Aux commencements – II
Les premières sœurs, quittant Alsemberg avec Mère Gonzague, ont traversé la forêt de Soignes pour venir s’établir à La Hulpe dans des conditions matérielles plus que précaires… Ce sont les débuts de la Congrégation des Sœurs du Saint-Cœur de Marie.

L’essor de la Congrégation

Aux commencements – III
Comment passe-t-on en moins de 10 ans de trois sœurs à une trentaine, et d’une maison délabrée et «sans feu» à un grand pensionnat rempli de jeunes filles ? C’est ce que raconte le troisième épisode de la série consacrée aux «commencements» de la Congrégation des Sœurs du Saint-Cœur de Marie.

60.000 francs à trouver

Aux commencements – IV
Construire un couvent ne se fait pas sans ressources… Mère Gonzague a ainsi fait jouer ses meilleurs appuis : la sainte Vierge Marie et saint Joseph, à qui elle commence par dire qu’elle ne l’aime pas… Comment l’affaire se termine, c’est ce que raconte ce 5e épisode de la série consacrée aux commencements de la Congrégation des Sœurs du Saint-Cœur de Marie.

L’épidémie de choléra

Aux commencements – V
En 1866, le choléra ravage soudain le Brabant : les sœurs du Saint-Cœur de Marie, sollicitées par la commune de La Hulpe, se retrouvent au premier plan pour prendre soin des malades et, le plus souvent, ensevelir les morts. Un épisode mémorable de la vie de la jeune Congrégation.

Le «Questionnaire spirituel»

Un vieux texte en apparence poussiéreux et démodé… C’est ainsi qu’apparaît, au premier coup d’œil, le «Questionnaire Spirituel» dans lequel Mère Gonzague rassemble pour ses sœurs, présentes et à venir, l’essentiel de sa doctrine au sujet de la vie religieuse.

Mère Gonzague : une histoire

Nous savons bien peu de choses de la carrière d’Antoinette Cornet. Ses parents, François-Joseph Cornet et Antoinette D’Espineto se marient le 19 mai 1819 à Erpion, près de Walcourt, qui doit être la paroisse de la mère. Le 20 mai 1820 naît notre Antoinette, à trois heures du matin, à Walcourt, province de Namur.

Mère Gonzague

Sœur Gonzague, qui fit à Alsemberg sa première profession religieuse le 4 septembre 1841, et sa profession perpétuelle le 7 septembre 1842, est élue, le 26 mai 1863, première supérieure du petit couvent de La Hulpe – elle sera réélue jusqu’à sa mort.

Aujourd’hui

Présenter, sur le modèle d’autrefois, un horaire-type qui reflète notre vie d’aujourd’hui n’est guère possible. La Loi de Vie de 1967 écrivait déjà : « Tu es pauvre du temps qui appartient à Dieu, ce qui nécessite un effort de travail sérieux, dans une totale disponibilité intérieure ». Nos journées n’échappent évidemment pas à toute structure ou à toute rencontre commune, mais c’est la mission qui leur donne forme, à l’intérieur du cadre communautaire : chaque sœur œuvre au nom de toutes là où elle a reçu de la supérieure générale de manifester la mission confiée par l’Église à la Congrégation. La communauté, par des rendez-vous quotidiens (temps de prière, de services et de repas partagés) mais aussi des réunions fréquentes (rencontres d’échanges en tous genres) soutient ainsi la vie de tout le corps, grâce à une miséricorde toujours à recevoir à nouveau ensemble de la Bonté de Dieu.

Les Constitutions de 1988, demandent, au chapitre sur la pauvreté, que « chaque communauté adapte son style de vie aux nécessités des personnes et de l’apostolat ». L’écoute persistante de « ce que l’Esprit dit aux Églises » – dans la Congrégation, la communauté et l’existence de chacune – modèle ainsi le temps commun et personnel, que ce soit à l’échelle de la journée, de la semaine ou de l’année. Et c’est, comme autrefois, toujours dans l’Eucharistie que l’oraison personnelle, les temps de récollections ou de retraites, et les autres formes de ressourcement trouvent leur fondement et leur sommet.

1923

D’après les notes manuscrites de Sœur Marie-Claire (1981 et 1985)

4h30
4h30

Lever

«On ne sonnait pas quand les pensionnaires étaient là. Sœur Antonia passait dans les dortoirs en disant : “Venite, Adoremus”»

5h00-6h00
5h00-6h00

Prière du matin

«À la chapelle ; on descendait en pantoufles.
Prière du matin ; très longue, environ 20 minutes. Une suite de prières dont j’ai oublié le texte. Il y avait entre autres les 10 commandements de Dieu, les 5 commandements de l’Église, tous les actes, et cela se terminait par : “Que m’arrivera-t-il aujourd’hui, ô mon Dieu ?”. Méditation jusque 6h00. La Révérende Mère s’asseyait, le dos au mur, à côté du confessionnal, lisait passage par passage la méditation, le saint du jour ou un livre de la spiritualité de l’époque, souvent d’un jésuite.»

6h00-6h30
6h00-6h30

«Temps libre pour mettre ses souliers.
Certaines s’occupaient du lever des enfants qui allaient toutes à la messe, sauf celles du petit dortoir.»

6h30
6h30

Messe

7h15
7h15

Petit déjeuner

«Déjeuner, toujours en silence ; chaque vendredi à genoux. Lecture par la Révérende Mère de quelque passage de la Sainte Règle.»

8h30-11h45
8h30-11h45

Classes

«Après déjeuner, on allait à son travail.
Les classes commençaient à 8h30.»

11h45
11h45

Prière et examen

«Examen à la chapelle, terminé par l’Angelus.» Elle ajoute : «C’est notre sœur Laurence qui m’a, mot à mot, appris les 5 points d’examen selon saint Ignace. Je m’en sers encore.»

12h00-12h30
12h00-12h30

Dîner

«Dîner. Début en silence. Chacune avait son tour pour la lecture. Au dîner, une sœur lisait une vie de saints (je l’ai fait longtemps).»

12h30-13h00
12h30-13h00

Récréation

«Récréation en communauté. Aucune ne pouvait quitter la place sans permission.»

13h30-16h00
13h30-16h00

Travail

À 16h00 : «Goûter en silence»

16h15
16h15

Visite au Saint-Sacrement

«La Révérende Mère disait une prière et puis 5 Pater, 5 Ave, les bras en croix.»

17h45
17h45

Instruction

«On se réunissait en communauté. Lecture jusque 18h30. La Révérende mère lisait des livres de formation religieuse. On pouvait coudre pendant cette lecture.»

18h30
18h30

Prière

«Salut mercredi, jeudi, samedi. Les autres jours, chapelet et litanies de la Sainte Vierge.»

19h00
19h00

Souper en silence

18h30-20h30
18h30-20h30

Récréation en communauté

20h30
20h30

Prière du soir

«Examen de conscience dont les points différaient. Consécration au Sacré-Cœur devant la statue du Sacré-Cœur dans le corridor. La Révérende Mère donnait la bénédiction.»

21h30
21h30

Coucher

«Coucher rapide. Tout était éteint ¼ d’heure après.»

1869

D’après les Premières Constitutions

5h00
5h00

Lever

5h30
5h30

Oraison

À 5h30, l’oraison commence par l’Angelus, et s'achève par la «revue de l’oraison»

7h00
7h00

Messe

7h30
7h30

Petit déjeuner

8h00-11h15
8h00-11h15

Classe

Le temps de classe pour les enfants est interrompu à 10h00 par la récréation qui se poursuit par l’étude.

11h30
11h30

Dîner des enfants

11h45
11h45

Examen particulier

12h00
12h00

Dîner

Le dîner des Sœurs est précédé de l’Angelus et du Benedicite. Il se conclut par les Grâces. Un temps de lecture et de récréation le poursuit.

13h30-16h00
13h30-16h00

Classes

Le temps de classes de l'après-midi est suivi du goûter des enfants.

16h15
16h15

Visite au Saint-Sacrement

16h30
16h30

Chapelet des élèves

18h00
18h00

Instruction

19h00
19h00

Méditation

19h30
19h30

Souper

20h00-21h00
20h00-21h00

Récréation

Constitutions 1869 : «À neuf heures moins 5 minutes, réunions extraordinaires de la communauté par ordre de la supérieure.»

20h00-21h00
20h00-21h00

Prière du soir

À la prière du soir, on lit les points d’oraison du lendemain, et on fait l’examen de conscience.

21h30
21h30

Couvre-feu

«Un quart d’heure avant la fin de la prière de l’examen, la visitatrice sonnera le coucher par trois coups ; à ce signal, toutes les personnes de la maison doivent se mettre au lit, si elles n’y sont déjà, et éteindre la lumière.»