
12 octobre 1875
Naissance à Linsmeau (Brabant)
28 août 1895
Entrée chez les Sœurs du Saint-Cœur de Marie de Malaise/La Hulpe
10 janvier 1896
Reçoit l’habit religieux
25 avril 1898
Vœux temporaires
4 septembre 1903
Vœux perpétuels
19 septembre 1973
Décès à La Hulpe
Diplômée dès les débuts de sa vie religieuse comme institutrice de l’enseignement primaire (via l’école normale de l’Institut de l’Enfant-Jésus, à Nivelles), elle enseigna à Fumal et à Linsmeau, tout en s’occupant de l’école dominicale et de l’enseignement de la catéchèse.
Maîtresse d’école très appréciée, elle enseigna également au Pensionnat de Malaise et y reçut aussi la charge de surveillante des études. Beaucoup de personnes furent marquées par son enseignement chrétien.
Après avoir été maîtresse des novices, elle fut élue supérieure générale le 21 août 1929 (à l’âge de 54 ans), charge qu’elle exerça jusqu’au 29 août 1951 (donc, durant 22 ans).
C’est en 1930 qu’elle présida au changement du costume religieux et en 1931 qu’elle réalisa, avec l’aide du Conseil de la Congrégation et du Père J. Creusen, s.j., la rédaction des nouvelles Constitutions (adaptées au droit canonique de 1917).
Elle garda toujours le souci de la formation professionnelle des Sœurs en envoyant toutes celles qui le pouvaient à l’école normale (primaire ou moyenne, c’est-à-dire régendat).
Elle fit réaménager les dortoirs du Pensionnat, acheter les machines qui faciliteraient le travail des Sœurs (à la buanderie, à la cuisine, pour le nettoyage, etc.) et entreprit, dès 1933, la construction d’un nouveau bâtiment.
Malgré de très grosses difficultés pécuniaires, elle accepta toujours des enfants pauvres au Pensionnat, avant guerre et après.
Pendant la guerre de 40-45, elle porta courageusement de nouvelles responsabilités matérielles et morales, notamment par l’accueil d’enfants juives, ce qui lui valut, bien après sa mort, le titre de « juste parmi les Nations », que sœur Marie-Justine recevra à Yad Vashem au nom de la congrégation. Sa confiance en la Providence était remarquable.
Elle s’éteignit à La Hulpe, après plusieurs années d’un déclin intellectuel (une sorte d’entrée dans l’éternelle enfance) qui ne la vit jamais manquer à la discrétion propre à ses responsabilités antérieures ; elle avait 98 ans, dont 78 de vie religieuse.
« Juste parmi les Nations » Mère Marie-Véronique (Philomène Smeers) (1875-1973)
Vies Consacrées 2012-1, p. 28-44
À lire sur le site de la revue « Vies Consacrées »