La messe du Cœur Immaculé de Marie
Cette messe du lendemain du Sacré-Cœur célèbre la miséricorde de Dieu qui a donné à l’Église, avec le Cœur de Jésus, le Cœur de Marie, modèle du cœur nouveau habité par l’Esprit. En raison des lectures offertes, on s’y trouve conduit auprès de Jésus perdu et retrouvé. Est-ce que l’enfance de Jésus a tant d’importance pour le cœur du chrétien ?
L’expérience séculaire de l’Église, avant et après saint Ignace de Loyola, nous apprend que seule la contemplation longue de Jésus prenant corps dans notre histoire peut refaçonner notre imagination, notre mémoire, notre intelligence, notre volonté, bref, nos facultés, à partir de la seule figure qu’il vaille l’a peine d’imiter, et qui est l’image même du Dieu invisible, Jésus. Davantage encore, la fréquentation de Bethléem et de Nazareth, la patience à regarder Jésus grandir en âge et en sagesse, nous permet de nous reposer jusque dans notre corps là où Jésus a pris pour nous son corps d’humanité : dans un temps, des espaces, des réseaux d’autorité et d’habitudes, des coutumes et des valeurs culturelles qu’il a pu assumer en toute liberté. C’est notre manière d’être refaits, en corps et en âme, à son image et à sa ressemblance, qui peut s’opérer dans l’oraison, la réflexion, la lecture, la détente intérieure, la quête et l’accueil de la paix.