Aller au contenu

Sœurs du Saint-Cœur de Marie

« La conversion du cœur se fait devant le Christ, qui me pardonne et qui donne sa vie pour moi. »
Sœur Annick
Sœur Annick en mission auprès des jeunes

Je vous partage un peu de mon engagement à l’école…

Je donne cours de mathématiques, donc si nous parlons de Dieu, c’est qu’ils m’ont posé une question, on perd parfois quelques minutes du cours de maths…

Cela peut venir suite à un événement : l’autre jour le père d’une collègue est décédé, les élèves l’ont appris à la récré, juste avant mon cours. Ce sont des élèves du professionnel, beaucoup plus attentifs au sens affectif des événements : qu’allons-nous faire pour notre professeur qui vient de perdre son papa ? On parle un peu, puis l’un d’entre eux, un jeune d’origine africaine, propose de faire une minute de silence. Ok, ceux qui sont croyants peuvent prier et, les autres, vous vivez cette minute de silence par respect pour Mme Unetelle dont le papa est décédé. Je confie à une élève de chronométrer la minute. Je ferme les yeux, je prie. Après un moment, je les ouvre et je vois les deux jeunes d’origine africaine qui murmurent des prières, certains jeunes recueillis et d’autres qui regardent, étonnés… Au cours suivant : qu’est-ce que vous avez dit dans votre prière l’autre jour ?

Parmi mes grands élèves, certaines sont mamans. Le fait que je n’aie pas de mari, cela les questionne beaucoup. Comment est-ce possible !? Un jour elles me lancent  : « Et pourquoi l’Église ne veut-elle pas que nous ayons des relations sexuelles avant le mariage ? » J’ai 3 minutes pour répondre, après cela elles auront peut-être déconnecté. La plupart d’entre elles ont un « copain », avec qui elles font plus que s’embrasser… Plusieurs ont déjà eu plusieurs copains (l’un après l’autre). Comment les rejoindre sur un point qui va les toucher. Je parle de respect, du don de soi, du mal que cela fait lorsqu’il y a rupture… Comment on se sent considéré ? Elles ont compris le sens. Elles ont compris que l’origine du commandement est le respect de l’être humain. Ainsi, on peut le percevoir comme bonne nouvelle qui apporte un plus.

Le Seigneur ne nous envoie pas pour faire la police des mœurs.

Dieu n’a pas envoyé le Fils dans le monde pour juger le monde mais pour le sauver.

Aidons les gens à faire confiance au Christ pour nous sauver.

Je trouve éclairante la structure de l’Évangile de Marc : d’abord, Jésus apparaît comme quelqu’un qui a le pouvoir de sauver, de guérir, de libérer et Pierre le reconnaît comme le Messie ! Et puis, il commence à leur annoncer qu’il va souffrir, qu’il va être rejeté, qu’il va mourir et le troisième jour ressusciter des morts. Et il invite à le suivre sur ce chemin-là, si on veut. C’est à ceux qui sont attachés à lui qu’il propose ce chemin. Et encore plus à ceux qui vivront de sa résurrection.

La conversion des mœurs viendra de l’écoute de la Parole, et de l’écoute de l’autre. La conversion du cœur se fait devant le Christ, qui me pardonne et qui donne sa vie pour moi.

Autres témoignages
2 enfants et un xylophone

À « L’Étincelle »

C’est en 2018 que je suis arrivée à L’Étincelle d’Anderlecht dans le but de faire une journée d’essai avec la classe d’enfants avec autisme et depuis j’y suis restée !

Lire plus »

Retenir le meilleur

L’Ancre, une maison de Bruxelles où sont accueillis et accompagnés des jeunes de 3 à 18 ans. C’est là que sœur Christelle est envoyée en mission par sa congrégation, les Sœurs du Saint-Cœur de Marie. Une aventure au long cours portée par la tradition et la prière de toute la congrégation.

Lire plus »

Avec les gens du voyage

Cuisinière, couturière, jardinière, restauratrice de statues en tous genres, sœur Marie-Joseph est de longue date engagée dans la présence aux «gens du voyage» dont elle a été une catéchiste appréciée et dont elle reste une amie. Son témoignage en 3 mn !

Lire plus »

Sœur Marie-Christelle

Entrée à 32 ans dans la Congrégation (2004), sœur Marie-Christelle, qui sait « parler à l’oreille des chevaux » puisqu’elle les a longtemps fréquentés et soignés, s’est ensuite formée à l’éducation des enfants et des jeunes en difficultés familiales.

Lire plus »

Aujourd’hui

Présenter, sur le modèle d’autrefois, un horaire-type qui reflète notre vie d’aujourd’hui n’est guère possible. La Loi de Vie de 1967 écrivait déjà : « Tu es pauvre du temps qui appartient à Dieu, ce qui nécessite un effort de travail sérieux, dans une totale disponibilité intérieure ». Nos journées n’échappent évidemment pas à toute structure ou à toute rencontre commune, mais c’est la mission qui leur donne forme, à l’intérieur du cadre communautaire : chaque sœur œuvre au nom de toutes là où elle a reçu de la supérieure générale de manifester la mission confiée par l’Église à la Congrégation. La communauté, par des rendez-vous quotidiens (temps de prière, de services et de repas partagés) mais aussi des réunions fréquentes (rencontres d’échanges en tous genres) soutient ainsi la vie de tout le corps, grâce à une miséricorde toujours à recevoir à nouveau ensemble de la Bonté de Dieu.

Les Constitutions de 1988, demandent, au chapitre sur la pauvreté, que « chaque communauté adapte son style de vie aux nécessités des personnes et de l’apostolat ». L’écoute persistante de « ce que l’Esprit dit aux Églises » – dans la Congrégation, la communauté et l’existence de chacune – modèle ainsi le temps commun et personnel, que ce soit à l’échelle de la journée, de la semaine ou de l’année. Et c’est, comme autrefois, toujours dans l’Eucharistie que l’oraison personnelle, les temps de récollections ou de retraites, et les autres formes de ressourcement trouvent leur fondement et leur sommet.

1923

D’après les notes manuscrites de Sœur Marie-Claire (1981 et 1985)

4h30
4h30

Lever

«On ne sonnait pas quand les pensionnaires étaient là. Sœur Antonia passait dans les dortoirs en disant : “Venite, Adoremus”»

5h00-6h00
5h00-6h00

Prière du matin

«À la chapelle ; on descendait en pantoufles.
Prière du matin ; très longue, environ 20 minutes. Une suite de prières dont j’ai oublié le texte. Il y avait entre autres les 10 commandements de Dieu, les 5 commandements de l’Église, tous les actes, et cela se terminait par : “Que m’arrivera-t-il aujourd’hui, ô mon Dieu ?”. Méditation jusque 6h00. La Révérende Mère s’asseyait, le dos au mur, à côté du confessionnal, lisait passage par passage la méditation, le saint du jour ou un livre de la spiritualité de l’époque, souvent d’un jésuite.»

6h00-6h30
6h00-6h30

«Temps libre pour mettre ses souliers.
Certaines s’occupaient du lever des enfants qui allaient toutes à la messe, sauf celles du petit dortoir.»

6h30
6h30

Messe

7h15
7h15

Petit déjeuner

«Déjeuner, toujours en silence ; chaque vendredi à genoux. Lecture par la Révérende Mère de quelque passage de la Sainte Règle.»

8h30-11h45
8h30-11h45

Classes

«Après déjeuner, on allait à son travail.
Les classes commençaient à 8h30.»

11h45
11h45

Prière et examen

«Examen à la chapelle, terminé par l’Angelus.» Elle ajoute : «C’est notre sœur Laurence qui m’a, mot à mot, appris les 5 points d’examen selon saint Ignace. Je m’en sers encore.»

12h00-12h30
12h00-12h30

Dîner

«Dîner. Début en silence. Chacune avait son tour pour la lecture. Au dîner, une sœur lisait une vie de saints (je l’ai fait longtemps).»

12h30-13h00
12h30-13h00

Récréation

«Récréation en communauté. Aucune ne pouvait quitter la place sans permission.»

13h30-16h00
13h30-16h00

Travail

À 16h00 : «Goûter en silence»

16h15
16h15

Visite au Saint-Sacrement

«La Révérende Mère disait une prière et puis 5 Pater, 5 Ave, les bras en croix.»

17h45
17h45

Instruction

«On se réunissait en communauté. Lecture jusque 18h30. La Révérende mère lisait des livres de formation religieuse. On pouvait coudre pendant cette lecture.»

18h30
18h30

Prière

«Salut mercredi, jeudi, samedi. Les autres jours, chapelet et litanies de la Sainte Vierge.»

19h00
19h00

Souper en silence

18h30-20h30
18h30-20h30

Récréation en communauté

20h30
20h30

Prière du soir

«Examen de conscience dont les points différaient. Consécration au Sacré-Cœur devant la statue du Sacré-Cœur dans le corridor. La Révérende Mère donnait la bénédiction.»

21h30
21h30

Coucher

«Coucher rapide. Tout était éteint ¼ d’heure après.»

1869

D’après les Premières Constitutions

5h00
5h00

Lever

5h30
5h30

Oraison

À 5h30, l’oraison commence par l’Angelus, et s'achève par la «revue de l’oraison»

7h00
7h00

Messe

7h30
7h30

Petit déjeuner

8h00-11h15
8h00-11h15

Classe

Le temps de classe pour les enfants est interrompu à 10h00 par la récréation qui se poursuit par l’étude.

11h30
11h30

Dîner des enfants

11h45
11h45

Examen particulier

12h00
12h00

Dîner

Le dîner des Sœurs est précédé de l’Angelus et du Benedicite. Il se conclut par les Grâces. Un temps de lecture et de récréation le poursuit.

13h30-16h00
13h30-16h00

Classes

Le temps de classes de l'après-midi est suivi du goûter des enfants.

16h15
16h15

Visite au Saint-Sacrement

16h30
16h30

Chapelet des élèves

18h00
18h00

Instruction

19h00
19h00

Méditation

19h30
19h30

Souper

20h00-21h00
20h00-21h00

Récréation

Constitutions 1869 : «À neuf heures moins 5 minutes, réunions extraordinaires de la communauté par ordre de la supérieure.»

20h00-21h00
20h00-21h00

Prière du soir

À la prière du soir, on lit les points d’oraison du lendemain, et on fait l’examen de conscience.

21h30
21h30

Couvre-feu

«Un quart d’heure avant la fin de la prière de l’examen, la visitatrice sonnera le coucher par trois coups ; à ce signal, toutes les personnes de la maison doivent se mettre au lit, si elles n’y sont déjà, et éteindre la lumière.»