par, dans et grâce à son Église, son Épouse, au cœur du monde. »
Qui est Dieu et comment Le trouver ?
Il a suffi ! que je me pose ces questions pour que Dieu « attrape » ces deux balles au bond et me fasse prendre conscience que, sur ma route, des témoins de son Amour déjà me guidaient vers Lui et que d’autres m’étaient et me seront encore promis.
Pourquoi ces questions se sont-elles posées clairement à moi à un moment précis de ma vie ? J’avais alors vingt-quatre ans.
Étudiante et étant en contact avec des malades, de par mes études d’infirmière, j’ai été amenée non seulement à réfléchir mais à vouloir trouver réponse au sens de la vie, de la souffrance, de la mort. Si « l’homme est question, Jésus-Christ est la réponse » nous disait le pape Jean-Paul II (lors de sa visite en Belgique en mai 1985).
Mais quels sont ces témoins qui ont guidé mes pas vers Dieu ?
Tout d’abord mes parents. Bien sûr, ils n’ont pas attendu mes deux questions pour m’apprendre et me partager leur foi en Dieu. Cependant, ils savaient et aimaient prendre le temps de discuter « le coup » avec chacun de nous. Leur fidèle présence, leur compréhension toute discrète et leurs convictions profondes nous étaient toujours données et, sans bien comprendre tout ce que nous leur devions et devons encore, elles nous grandissaient, mes frères, ma sœur et moi-même.
Ensuite, mes frères et ma sœur. Nous formons une « terrible » bande ensemble, dans laquelle beaucoup se partageait : de la bataille d’eau à la silencieuse présence de cœur qui devine un autre cœur, dans ses joies, ses peines, ses peurs, ses espérances. Plus tard, et petit à petit, belles sœurs et beau frère viendront se joindre à notre « bande ».
Les mouvements de jeunesse dans lesquels frères et sœur, amis et amies comme moi-même, étions engagés, furent un lieu où nous avons appris et aimé la vie de groupe, le service à rendre, l’amitié vraie et fidèle, la beauté à découvrir ou à construire par et dans de petites choses, l’effort à soutenir, la difficulté à traverser.
L’exemple de ma grand-mère maternelle est un témoignage vivant. Ma grand-mère maternelle était une femme silencieuse, courageuse, attentive, humble et combien effacée. Sans mot, elle se disait par sa simple présence.
Vient ensuite une de mes consœurs, connue d’abord comme amie. Ce n’est que plus tard que le lien avec la Congrégation se fera lorsque Dieu m’ouvrira les yeux sur ma vocation. Dans une amitié patiente et discrète, confiante en la Providence de Dieu, elle m’a amenée à découvrir le désir profond caché en moi. Lors d’une de nos premières rencontres, ma consœur me posa d’emblée quatre questions « directes ». Un silence s’est établi entre nous. Si elle s’engageait à une telle vérité, je ne pouvais et ne voulais pas faire autrement qu’elle. Je réfléchis donc un instant et puis, avec une assurance que seul Dieu peut donner, je répondis aux quatre questions. De ces quatre questions, je n’en ai retenu trois, gravées en ma mémoire. Les voici :
– Qu’est le plus important pour toi ?
Les autres.
– Qu’est le pardon pour toi ?
C’est regretter la blessure faite et aller de l’avant.
– Et Dieu dans tout ça ?
Dieu est Amour.
Trois mois après cette rencontre, je partais en retraite pour discerner si, oui ou non, Dieu m’appelait à la vie religieuse. Après deux jours de retraite, touchée par quelques paroles du Cantique des Cantiques, je me suis laissée ravir par Jésus, le Bien-Aimé. Lui, le premier qui nous aima, m’a donné de Lui dire « oui ». Un an après cette retraite, je venais frapper à la porte de la maison des Sœurs du Saint-Cœur de Marie pour être aimée de Jésus-Christ, L’aimer et Le faire aimer, par, dans et grâce à son Église, son Épouse, au cœur du monde.